Ma plus grande erreur de débutante...

En 2015, après un an d’activité et une première collection de coussins « Bleu d’Hiver » je lance une deuxième collection de décoration inspirée par les motifs ethniques que j’appelle Ica. Je l’ai imaginée en me réveillant un matin, dans une fièvre créative, comme une sorte de pulsion où tout doit sortir de ma tête et exister instantanément. Je teste, je couds, je grave, j’imprime, en une journée tout prend forme comme dans une évidence esthétique. Influencée par la tendance et le retour en force du macramé je compose ma collection autour d’une pièce phare : un coussin sur lequel je tresse et je brode des brins de laine rehaussés par des franges - elles aussi faites à la main.

 
 

À l’époque, je fabrique moi-même chaque intérieur des coussins que je vends avec une fibre naturelle qui s’appelle le kapok - j’imagine à ce moment-là que cette solution est plus rentable que d’acheter des intérieurs prêts à l’emploi. Je suis aujourd’hui incapable de chiffrer le temps de travail pour fabriquer une pièce, est encore moins la valeur totale. J’avais fixé un prix de vente clairement à la technique du doigt mouillé, à 60€. Mais j’étais très fière de mon travail, de la qualité des matières choisies, de l’originalité et des techniques que j’avais imaginées pour réussir à reproduire ce que j’avais en tête.

 
 

Mes ventes se comptent sur les doigts d’une main, jusqu’au jour où un grand magasin parisien, Fleux, me contacte pour m’acheter du stock de toute ma collection Ica : coussins, pochettes, paniers, trousses... Mon coeur de créatrice explose, je suis aux anges et je vis cette nouvelle comme une consécration. C’est enfin mon jour de gloire ! Le gérant me commande beaucoup de pièces avec une marge de 55%, pour un total de plus de 500€ - de mémoire - ce qui est pour moi à l’époque, beaucoup. En magasin mes produits sont en tête de gondole, la classe !  Je relance le gérant quelques semaines plus tard en espérant une deuxième commande. Comme une illumination soudaine et accidentelle je pense à ce moment qu’il serait quand même bien de mettre un peu le nez dans les chiffres… Alors j’additionne le coût total des matières utilisées, et sans même compter mon temps de travail l’évidence est là : j’ai perdu beaucoup d’argent avec cette commande. Ça me parait aberrant aujourd’hui pourtant à l’époque c’était vraiment la douche froide. Je goutais pour la première fois aux conséquences de l’approximation, du manque de structure, du "je fonce et on verra bien”. Contrairement à ce que j’avais imaginé, projeté, fantasmé, ma présence dans cette boutique ne m’a apporté aucune visibilité, aucune autre commande, aucun coup de projecteur sur ma marque, même pas de contrepartie donc !

J’ai foncé tête baissée dans mon projet, obsédée par ma singularité créative, le fait de faire du beau et que le monde entier le sache, de faire du nouveau, du jamais vu. Et parce que j’ai choisi ce métier pour créer avant tout. Les mots viabilité, rentabilité, stratégie, marge...n’étaient ni dans mon langage ni dans mon esprit, comme s’ils n’existaient pas, comme si j’en avais pas besoin pour continuer à faire ce que j’aime.
Je connais aujourd’hui les causes de ce manque de professionnalisme global, à force d’analyse et des années de recul. Un manque de maturité, des blocages autour de l’entrepreneuriat, un mauvais rapport à l’argent, des lacunes en gestion etc. C’était il y a presque dix ans, aujourd’hui je sais que savoir “faire du beau” c’est secondaire pour faire de sa passion un métier durable. 

 
 

Faire du beau pour faire du beau.

→ Avec les métiers créatifs la passion empêche parfois d’être rationnel-le ou même raisonnable. On veut à tout prix créer ou sortir un produit sans se poser (ou en ignorant) la question de la rentabilité ou de la façon de le commercialiser. 

Parce que oui, allier passion et business signifie faire de son art ou de son artisanat une activité commerciale, parce qu’il faut vendre pour en vivre. Tu as peut-être l’impression que j’enfonce des portes ouvertes mais c’est pourtant des conversations que j’ai tous les jours avec les créatrices. On a beau créer le produit le plus beau, incroyable, original, unique au monde, si on ne fait pas plus que faire un post instagram pour en faire la promotion il ne faut pas s’attendre à faire des CA à cinq chiffres du jour au lendemain. Pour que la créativité perdure on doit absolument s’intéresser aux stratégies commerciales et marketing. Je sais que ces mots ne sont pas les préférés des créateur-ices, et pourtant ce sont bien eux qui différencient une activité de loisir d’une activité professionnelle.


Hey !

Moi c’est Myrtille, je suis la fondatrice du Collectif Les Mains et je suis avant tout créatrice !

Je ne viens pas d’école de commerce, j’ai appris le marketing sur le tas, j’ai commis beaucoup d’erreurs et j’en fait encore. Pourtant aujourd’hui j’accompagne et je guide les créatrices et créateurs parce qu’après dix ans d’expérience j’ai su transformer mes faiblesses en force, et j’ai compris que c’était bien mes erreurs et mes échecs qui faisaient toute mon expertise.
Eh oui, je sais exactement ce qu’il se passe dans ta tête, je connais parfaitement tes croyances qui freinent le développement de ton projet professionnel parce que je les ai eu moi-même.

Next step → te débarrasser de ces croyances limitantes et te transformer en entrepreneur-e badass !

Pour t’aider dans ta démarche et te faire gagner du temps j’ai rédigé un ebook, et c’est cadeau ! “Les 3 principales erreurs à ne pas commettre quand on fait de notre passion un business” et mes 9 solutions pour t’éviter de perdre du temps et de l’argent.

J’ai sélectionné les erreurs les plus communes - celles que je constate le plus souvent chez les créatrices et les créateurs que j’accompagne et qui sont les plus contreproductives (et bien sur celles dans lesquelles j’ai foncé tête baissée quand j’ai commencé).


 
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Je veux télécharger l'ebook de Myrtille !

C'est cadeau et c'est l'outil idéal pour adopter les bons refléxes pour le développement de ta marque ou pour réctifier le tir si jamais tu as commis des erreurs !

Merci et bonne lecture !